C’est nouveau, ça vient de sortir.
Puisque certains enfants ont une situation compliquée avec leur maman, alors certains enseignants ont jugé qu’il était préférable de remplacer la Fête des Mères par la “fête des gens qu’on aime”.
Voilà.
Si c’est une maman, c’est une maman.
Si c’est une tatie ou une voisine, ça ira aussi.
On pourrait tout simplement dire la vérité à l’enfant concerné en lui expliquant que devant sa situation particulière, il peut offrir un cadeau à une autre personne qu’il aime.
Que sa maman soit une abominable personne, ou qu’elle soit décédée, l’enfant doit entendre qu’il a ou qu’il a eu une maman, et que la situation qu’il vit n’est pas une situation “normale”. Ainsi, on prend en compte sa douleur et son cas spécifique – au lieu de mettre cette douleur sous le tapis en disant “on n’en parle pas pour lui, on n’en parle pour personne.”
La situation est d’autant plus criante en ce jour de Fête des Pères.
Une amie enseignante me disait qu’elle était heureuse d’enseigner en maternelle, parce que le papa est encore assez souvent là. Mais dès qu’elle montait un peu dans les classes, la Fête des Pères pouvait devenir compliquée, vu le nombre de foyers désertés par les pères.
Il y a pour moi un lien de causalité entre l’absence des pères dans les familles, et l’absence de Dieu le Père dans la représentation que l’on se fait de lui.
Une des fonctions des papas, c’est de transmettre l’image que les enfants ont de Dieu lui-même.
Sur un plan statistique, un papa absent, cela crée davantage l’idée d’un Dieu inexistant. Un papa violent, cela induit l’image d’un Dieu méchant. Si le papa est lâche, l’enfant va être plus facilement enclin à croire qu’il ne pourra jamais compter sur Dieu.
Mais si les papas ont le juste dosage de douceur et de fermeté, d’écoute et d’encouragement, de courage et de sagesse, de paix et de pardon, le tout saupoudré d’un amour sans condition, alors plus tard, lorsque l’enfant entendra parler de Dieu le Père, il n’aura pas de mal à se faire une idée juste de la personne qui a donné son fils unique pour lui.
En ce jour où les enfants célèbrent les papas, osons investir notre rôle et nos responsabilités de modèles.
Au moins pour nos enfants.
God bless,
Pascal