STOP AUX GRANDS DISCOURS ET AU PRÊCHI-PRÊCHA !

Nous étions en vacances en camping, à 700 km de chez nous.

Nous n’avions alors que notre fils aîné, qui avait deux ans.

Karine et moi avions sympathisé avec un jeune couple qui occupait un autre emplacement. Ils étaient SDF, marginaux, et nous nous étions rapidement attachés à eux.

Ils n’avaient pas de voiture, nous oui, et on avait vraiment envie de passer du temps avec eux, de les emmener dans nos virées, et même de les aider dans certaines démarches (rédiger un CV par exemple).

Mais ils avaient pris l’habitude de mentir pour tout et n’importe quoi. Ils inventaient des bobards pour la moindre chose, même la plus insignifiante. Et ils nous racontaient d’autres inventions pour couvrir le précédent mensonge. Ne sachant plus faire confiance aux gens, ils étaient dans le mensonge permanent.

Ils n’arrivaient pas à se défaire de cette habitude qu’ils s’étaient forgée par protection.

Nous leur voulions pourtant vraiment du bien et avions sincèrement de l’amour pour eux.

Plusieurs mois après nos vacances, nous étions restés en contact régulier, jusqu’à ce que leurs difficultés et leurs choix ne les amènent à couper le contact avec nous. Ils ont eu un enfant, se sont séparés et j’ai découvert récemment, à force de recherches, qu’elle s’est suicidée il y a trois ans.

Tu connais aussi des personnes qui ont été tellement malmenées par la vie qu’elles ne savent plus du tout faire confiance. Peut-être es-tu de celles-ci ?

Ces personnes-là ne veulent pas de grands discours, de théories, de prêchi-prêcha. Pour elles, tout ça pue à 100 kilomètres. Tout ce dont elles ont besoin, ce sont des personnes authentiques. Des gens avec qui on peut juste rire ensemble, griller des saucisses, parler d’elles et de soi, sans chercher à s’impressionner mutuellement. Juste deux cœurs ouverts, et, entre les deux, de l’amour, de la grâce et de la miséricorde.

Je me sens parfois SDF face à Dieu.

Dieu ne cherche pas à m’amadouer, à m’impressionner. Ça ne marche pas avec moi et il le sait bien. Je veux un Dieu vrai, qui me parle à cœur ouvert et à qui je peux parler librement. Et c’est comme ça qu’il est.

Il me témoigne sa confiance, et je lui fais confiance. Mes barrières tombent et, malgré ma crasse et toutes mes manoeuvres, il me prend dans ses bras pleins d’amour, de grâce et de miséricorde.

C’est ce Dieu-là que je sers et que je veux continuer de servir.

God bless,

Pascal

PS : Si tu veux en connaître davantage sur l’infinie miséricorde de Dieu, qui sait te chercher là où tu es, comme tu es, je te recommande cet ouvrage, très simple et très riche.

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