Le sujet du handicap crée souvent chez les personnes valides une situation un peu ambivalente.
Quelque part, les personnes porteuses d’un handicap dérangent.
Elles obligent les valides à ralentir leur rythme. Elles nous mettent face à une réalité qui peut tous nous atteindre.
Elles peuvent conduire certains à ne pas trop savoir comment réagir : faut-il considérer les personnes concernées comme des victimes, ou au contraire faut-il faire comme si le handicap n’existait pas ? Faut-il leur parler de tout sauf de leur handicap, ou est-ce un manque de compassion que de ne pas en faire un sujet de discussion ?
Le handicap invite chacun, valide ou non, à repenser son rapport à soi-même, à l’autre, à ses priorités.
Cette ambivalence, on la retrouve aussi lorsque des personnes handicapées accomplissent des choses extraordinaires. Il n’y a qu’à voir le faible intérêt suscité par les Jeux Paralympiques par rapport aux Jeux Olympiques “classiques” pour nous en convaincre.
Nous sommes prompts à chanter les louanges de ceux qui, atteints d’un handicap, parviennent à se surpasser pour accomplir des réalisations grandioses. Mais beaucoup ont encore tant de mal, spontanément, à aller vers ces personnes et à naturellement s’intéresser à elles.
Leur témoignage est pourtant bien souvent une source puissante d’inspiration pour tous.
Celui de Joni Eareckson Tada en est un exemple parfait.
Devenue tetraplégique suite à un accident de plongée à l’âge de 17 ans, elle a appris à écrire et à peindre avec la bouche, et est l’auteur de près de 50 livres. Son ministère d’envergure internationale a permis de toucher et d’améliorer la vie de dizaines de milliers de personnes dans le monde.
Dans les difficultés du quotidien, elle témoigne de la présence et de la bonté de Dieu jour après jour. Quand d’autres auraient tendance à baisser les bras, elle rappelle que Dieu est un Dieu fidèle, qui agit encore, y compris au travers de nos faiblesses et de ce que nous ne pouvons pas faire.
Son témoignage de vie est inspirant, il est présenté ici en 3ème position jusqu’à ce soir, 23h59 >>
God bless,
Pascal