Connais-tu le maërl ?

Nous avons passé cet été quelques jours de vacances en famille sur la côte bretonne.

Un jour, alors que nous nous garions sur un parking pour visiter un fort, une personne qui habitait le coin a commencé à discuter spontanément avec nous.

Puis elle a sorti une petite boîte en plastique. Et, comme un trésor, elle nous a donné à chacun une sorte de petit caillou blanc, qui ressemblait à un étrange petit pop-corn.

Spontanément, j’aurais dit que c’était une sorte d’agglomérat de crottes de goéland, mais ça n’était pas ça.

Elle nous apprend que cela s’appelle le maërl (prononcer “merle”). C’est une sorte de débris d’algues calcaires, relativement fragile. Et elle nous apprend des tas de choses dessus, comment il est utilisé en ornement ou en agriculture pour amender certains sols. Elle en ramasse sur la plage et le donne aux touristes comme nous.

L’après-midi même, tandis que nous étions à la plage, je me prélassais allongé sur ma serviette, prenant le soleil (oui, je vous assure, j’ai vu du soleil en Bretagne).

Et quelle ne fut pas ma surprise de voir ma femme et nos trois enfants partir chacun à la recherche de tout le maërl qu’ils pouvaient dénicher au milieu du sable.

Ce machin sur lequel on a marché les jours précédents sans même nous rendre compte de son existence, venait tout simplement de prendre un nom, une utilité, une histoire.

Il sortait de l’anonymat pour devenir quelque chose, et quelque chose de suffisamment digne d’intérêt pour qu’on passe du temps à le chercher.

N’est-ce pas aussi ce qui se passe avec Dieu ?

Tant qu’il reste cantonné à des expressions populaires, des bâtiments d’églises dans lesquels on ne rentre jamais, ou des vieilles superstitions, on peut passer dessus sans en discerner le moindre intérêt.

Mais quand on y a goûté et qu’on l’a identifié comme une personne à part entière… alors on le recherche encore et encore, et on y prend plaisir…

God bless,

Pascal

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