Faut-il toujours tenir ses promesses ?
Évidemment, tout le monde, chrétien, pas chrétien, aura tendance à dire “oui, une promesse doit être tenue, sinon ça ne sert à rien de faire des promesses”.
Et bien entendu, je ne peux qu’abonder dans ce sens.
Pourtant…
Pourtant, parfois, il faut avoir le courage de renoncer aux promesses qu’on a formulées.
“Je vous le promets, nous irons toujours chercher de nouveaux marchés.”
Et puis un jour, la situation économique implique de se replier sur les marchés que l’on connaît.
Changement de stratégie, renoncement à une promesse.
“Je te le promets, tu seras mon mari pour la vie”.
Et puis un jour, le mari trop confortablement installé dans son confort, ne respecte plus les engagements de couple et s’installe avec une autre.
Changement de situation, renoncement à une promesse.
“Je te le promets, je t’aiderai à finir tes travaux”.
Et puis entre-temps, tu as trouvé un travail, tu as eu un accident, et ton enfant est en train de partir en vrille. Ta place n’est plus auprès de cet ami.
Changement de situation, renoncement à une promesse.
Les promesses sont valables jusqu’à ce qu’elles ne le soient plus.
Malgré ce qu’on en dit, les promesses peuvent ne pas être absolues et définitives.
En temps de déclin, de crise structurelle, quand les circonstances imposent de changer et de renoncer à certaines d’entre elles, il existe, même pour les promesses, une petite porte de sortie.
La promesse est un formidable moyen d’être propulsé vers l’avant, d’être poussé à l’action. Tenir sa promesse, c’est l’honneur de celui qui l’a formulée.
Mais quand la promesse devient prison, quand ta générosité devient un lien qui te tire vers la ruine, quand les situations ne permettent raisonnablement plus de tenir une promesse, il faut savoir s’en libérer.
Dieu est un Dieu de grâce et d’amour.
Si tu as fait l’erreur de promettre quelque chose dans un certain contexte, et que le contexte a trop changé pour que la promesse puisse continuer à être tenue, n’oublie pas que “l’Eternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté” (Psaume 103:8).
God bless,
Pascal