Éric Zemmour en Arménie

Il y a quelques semaines, un journaliste voulait recueillir mon avis de Français d’origine arménienne au sujet de la visite d’Eric Zemmour en Arménie.

Je ne suis pas homme à donner des consignes de vote.

Mon avis est que, où que les électeurs se situent sur l’échiquier politique, ils laissent leur foi et les valeurs de l’Evangile irriguer leur engagement.

Je pense que j’ai à peu près tout entendu sur la manière d’instrumentaliser la foi.

J’ai entendu que Jésus était le premier communiste.

J’ai entendu qu’on ne pouvait pas être chrétien et voter à droite.

J’ai entendu qu’un vote centriste était un vote tiède, et que Dieu vomit les tièdes.

J’ai entendu que la gauche était vendue à l’islam et qu’un vote de gauche était incompatible avec une foi chrétienne authentique.

J’ai entendu aussi que le vote à l’extrême droite était une ligne rouge qu’un chrétien ne pouvait pas franchir.

J’ai entendu des justifications diverses pour valider une prise de position ou une autre.

Des gens approuvent M. Zemmour. Soit.

Des gens détestent ses idées. OK.

Ce qui m’importe, c’est de savoir comment, en tant que chrétiens, nous arriverons à dépasser nos clivages pour nous reconnaître comme frères et sœurs.

En France, au cours des prochains mois et jusqu’aux élections présidentielles prévues pour avril 2022, la tension va progressivement monter.

Les sondages – qui dressent un constat des opinions autant qu’ils les façonnent – constitueront un enjeu et un outil crucial entre les mains de ceux qui détiennent les clés des médias et du pouvoir.

Dans cette effervescence, ma crainte est d’accorder dans les mains de nos futurs dirigeants une place qui ne leur revient pas.

Si nous attendons de notre futur président(e) d’assumer un rôle de Messie, nous nous mettons le doigt dans l’œil.

Notre futur président(e) nous décevra, trahira sans doute une partie de ses promesses ou des espoirs qu’il avait générés.

En tant que chrétiens, si nous avons un message à porter, celui-ci doit être transpartisan et ne devra jamais nous amener à nous brouiller entre nous.

Car nos dirigeants nous décevront. Nos opinions politiques évolueront. Les circonstances de la gouvernance de la Nation varieront.

Mais la base de nos croyances, le socle qui dirige nos vies, celui-là demeurera – je le souhaite pour chacun – au-delà du quinquennat dont il est question.

God bless,

Pascal


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Elle louait son bébé pour m’attendrir

Elle devait avoir 6 ans.

Elle portait en écharpe un bébé sur son dos.

Elle courait à côté de ma voiture. Pieds nus. Sous la pluie. Me suppliant de lui donner une pièce. L’équivalent de 10 centimes d’euro lui auraient suffit.

Je n’ai pas oublié son regard et son visage déformés par le désespoir.

On m’apprenait que le bébé qu’elle portait était certainement loué pour la journée, pour mieux émouvoir les passants. Pratique courante dans ce pays où j’étais de passage quelques jours.

Quelle misère…

Certains disent qu’il ne faut pas donner pour ne pas encourager la mendicité et alimenter les trafics. D’autres disent qu’on ne peut pas ne rien faire comme si nous étions insensibles.

Je sais bien que si je donne, je ne résous rien. Et si je ne donne pas, je ne résous rien non plus.

Ca signifie que le problème n’est pas là.

La pauvreté, c’est une mécanique infernale. Des circonstances (climatiques, sociales, politiques, sanitaires, coutumières, …) sont en place pour la faire advenir.

Certains états de fait existent pour la maintenir (parfois d’ailleurs avec une raison précise derrière. Je te donne un indice : ça commence par po- et ça finit par -gnon).

Mais des dispositifs existent aussi pour faire sortir une société de la pauvreté.

Et je dis bien “société”, parce qu’on ne sort de la pauvreté que collectivement. Endiguer la pauvreté d’une région, d’un pays, ne peut se faire sans jouer collectif. Non seulement pour des raisons morales, mais aussi pour des raisons d’efficacité.

Si A veut sortir de la pauvreté, ça se fera forcément en permettant aussi à B d’en sortir.

C’est une espèce de loi naturelle, un cercle vertueux dans lequel tout le monde gagne ou tout le monde perd.

Et tant que certains tirent la couverture à eux… ça ne peut pas marcher.

La solidarité n’est pas juste un principe moral : elle est une nécessité vitale et féconde.

Le SEL, une association que j’apprécie particulièrement, a édité un jeu de société nommé “Les Villageois de Baobila”.

Il permet de comprendre les enjeux de la pauvreté et d’éduquer à la solidarité. En jouant, les participants apprennent à savoir comment aider efficacement.

Et quand toi (ou tes enfants, ou tes petits-enfants), tu te retrouveras face à cette petite fille… Que tu décides ou non de lui donner une pièce, tu le feras en sachant que tu es acteur(trice) du changement.

God bless,

Pascal

PS : Pour découvrir les actions du SEL, clique ici.

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Elle est en train de changer le monde

Tu le constates aussi ?

Ce monde se cherche. La crise du coronavirus est en train de rebattre les cartes du jeu mondial. Nos repères sont en train d’être bousculés, et on n’a sans doute encore rien vu. Les équilibres d’hier ne seront plus, et on ne voit pour l’instant pas bien clair sur où tout ça va nous mener.

Sans dire que cela est une conséquence, ce cheminement va en tout cas dans le droit fil de ce que nous vivons ces dernières décennies dans les pays occidentaux : la dislocation des repères, de ce sur quoi chacun pouvait s’appuyer comme bases fiables.

On brouille les cartes ici.

Un petit tour de passe-passe par là.

Et hop, ni vu ni connu, je t’embrouille. On trouble les repères. On nomme “construction sociale” les lois naturelles. On réinvente des définitions pour changer le sens des mots. On détricote les repères structurants.

Et on crée des individus en sempiternelle quête identitaire.

Sombre tableau ? Réaliste ? Catastrophiste ?

Tu ne sais toi-même plus où sont les repères ? Où est la structure ? Qui croire ? Quoi croire ?

La Bible donne des clés de lecture du monde, de la société, et de toi-même, qui sont toujours valables aujourd’hui (et même plus que jamais !). Je t’ai préparé pour ça  une petite vidéo dont tu me diras des nouvelles.

Une manière de remettre de l’ordre dans tout ce marasme. De retrouver les valeurs fermes sur lesquelles s’appuyer. De poser des fondations solides.

Ca se passe ici. Et ça permet d’y voir beaucoup plus clair… A tout de suite.

God bless,

Pascal

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