C’est un caprice de riche !

L’une de mes précédentes Pensées portait sur l’unité chrétienne. Plus spécifiquement sur l’unité catholiques-évangéliques.

Comme on pouvait s’y attendre, j’ai reçu quelques e-mails en retour…

Pour schématiser, on m’a écrit que les cathos sont à côté de la plaque avec leurs statues, leurs prières à la Vierge et leur pape non-biblique.

Je ne peux que les comprendre. Parce qu’à une époque, j’ai tenu à peu près ce langage.

Mais voilà.

Je me rattache très volontiers à la foi évangélique. Il est certain que catholiques et évangéliques ne sont pas d’accord sur tout. Les statues, les prières adressées à la Vierge, la place accordée à la tradition, etc… ce ne sont vraiment pas des choses qui matchent avec ma pratique ou ma lecture des textes bibliques. Je l’assume.

Et certaines pratiques évangéliques agacent les cathos. C’est assumé aussi et je n’en changerai sans doute pas.

Mais ce que j’ai retenu de mes collaborations avec les catholiques, c’est que…

Nous avons une base commune colossale sur laquelle nous appuyer.

Dans le désordre :

?la Bible

?Dieu

?la Trinité

?Jésus (sa naissance, sa résurrection, son amour, son pardon, etc)

?les valeurs chrétiennes

?les récits de la Création

?et de l’Apocalypse

?les Dix Commandements comme base civilisationnelle

?le Sermon sur la Montagne

?le sang des martyrs

?les prophéties réalisées ou en attente de réalisation

?et quelques milliers d’autres choses…

Tout ceci constitue un socle commun tellement énorme et profondément ancré qu’on ne mesure son étendue que lorsqu’on se retrouve face à des comportements hostiles aux chrétiens (et nous savons que tôt ou tard, nous y serons confrontés).

C’est dans l’adversité qu’on reconnaît ses alliés.

Qu’on peut identifier et construire sur nos bases communes.

Quant au reste, on peut en discuter, argumenter, débattre. Y compris lorsqu’il s’agit de sujets essentiels comme la doctrine du salut. Et c’est bien de le faire. C’est riche. Mais si les discussions ne se clôturent pas sur ce qui nous rassemble : laisse tomber !

Lorsque les Arméniens de la génération de mes grand-parents ont été massacrés à cause de leur foi,…

on ne leur a pas demandé s’ils étaient catholiques, évangéliques ou apostoliques :

tous passaient au fil de la même épée !

Refuser l’unité chrétienne n’est pas un principe sage de gardiens du temple. Pour moi, c’est un caprice de riche qui fait le jeu du diviseur.

Reconnaître nos différences n’est pas se compromettre. Dans la persécution, nos différences ne font plus vraiment la différence.

Faut-il vraiment attendre la persécution pour commencer à nous rapprocher ?

God bless,

Pascal

PS : Pour aller plus loin dans la réflexion, je te remets le lien vers ce très bon livre sur l’unité .

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